Sonnet 8

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Sonnet 8

Jean Cassou (1897-1986)

Il n’y avait que des troncs déchirés, que couronnaient des vols de corbeaux ivres, et le chäteau était couvert de givre, ce soir de fer où je me présentai. Je n’avais plus avec moi ni mes livres, ni ma compagne, l’âme, et ses péchés, ni cette enfant qui tant rêvait de vivre quand je l’avais sur terre rencontrée. Les murs étaient blanchis au lait de sphinge et les dalles rougies au sang d’Orphée. Des mains sans grâce avaient tendu des linges Aux fenêtres borgnes comme des fées. La scène était prête pour des acteurs fous et cruels à force de bonheur.
Sonnet 8
Only torn tree-trunks; drunken flight of crows above them; that was all: thick frost was on the fortress wall when I walked in, that iron night. I’d lost my books; the soul had gone, my bosom friend, whose sins were rife; I’d lost that girl who yearned for life when we on earth stood one to one. White sphinx’s-milk ran down the walls; red blood of Orpheus stained the flags; at windows blind as wall-eyed trolls crude hands had strung a screen of rags: a stage for actors who enjoyed being both cruel and paranoid.
Jean Cassou, arrested as a suspected Resistant on 13 December 1941, enters the La Furgole military prison in Toulouse. From Jean Cassou, ‘33 Sonnets of the Resistance’, Arc Publications.

Translation: Copyright © Timothy Adès

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