From Ramsgate to Antwerp

De Ramsgate à Anvers

Gérard de Nerval (1808-55)

De Ramsgate à Anvers
À cette côte anglaise J’ai donc fait mes adieux Et sa blanche falaise S’efface au bord des cieux! Que la mer me sourie! Plaise aux dieux que je sois Bientôt dans ta patrie, Ô grand maître anversois! Rubens! à toi je songe, Seul peut–être et pensif Sur cette mer où plonge Notre fumeux esquif. Histoire et poésie, Tout me vient à travers Me mémoire saisie Des merveilles d’Anvers. Cette mer qui sommeille Est belle comme aux jours, Où, riante et vermeille, Tu la peuplais d’Amours. Ainsi ton seul génie, Froid aux réalités, De la mer d’Ionie Lui prêtait les clartés, Lorsque la nef dorée Amenait autrefois Cete reine adorée Qui s’unit aux Valois, Fleur de la Renaissance, Honneur de ses palais, — Qu’attendait hors la France Le coupe–tête anglais! Mais alors sa fortune Bravait tous les complots, Et la cour de Neptune La suivait sur les flots. Tes grasses Néréides Et tes Tritons pansus S’accoudaient tout humides Sur les dauphins bossus. L’Océan qui moutonne Roulait dans ses flots verts La gigantesque tonne Du Silène d’Anvers, Pour ta Flandre honorée Son nourrisson divin À sa boisson ambrée Donna l’ardeur du vin! — Des cieux tu fis descendre Vers ce peuple enivré, Comme aux fêtes de Flandre, L’Olympe en char doré, Joie, amour et délire, Hélas! trop expiés! Les rois sur la navire Et les dieux à leurs pieds! — Adieu, splendeur finie D’un siècle solennel! Mais toi seul, ô génie! Tu restes éternel.
From Ramsgate to Antwerp
To the far English coast I’ve said my goodbyes. Its white cliffs are lost at the brink of the skies. Smile, waves! and gods, grant we’re p– arked soon on the strand, at anchor at Antwerp, in Rubens’s land! This lugger is pitching, and rolling, and stinking. I’m skulking, and retching: yet of you, sir, I’m thinking! By the past I’m inspired, by verse, and your canvas; my memory’s fired by the marvels of Anvers. They laughed and they shone, those somnolent waves, that in days dead and gone you peopled with Loves. A genius alone, you disdained what was true, put the seas of Ionia, so bright and so blue. In a gilded careen she came alongside, the darling Scots queen, for the Dauphin, a bride. A flower of learning, a court of renown: then England, returning an axe for a crown. At first her good fortune survived every snare: by courtiers of Neptune the glass was set fair. Your Tritons paunch–tumid, your sea-nymphs well–stacked, were lounging all humid on dolphins round–backed. The sea–god’s retainers let the green frothing sea roll to the Scheldt, for Silenus, a very big barrel. He honoured your Anvers with liquors divine, to her brewmaster’s ambers gave courage of wine! To the Flemish Kermesse you brought down Olympus in a golden calèche on a heavenly nimbus. Joy, love, and the revel, more bitter than sweet: twin crowns on the vessel, the gods at their feet! Farewell to past splendours And pageant of years. Great master of Flanders, Your genius endures!
[caption id="attachment_2743" align="alignleft" width="306"]Maria de' Medici arriving at Marseille Nerval imagines a Rubens picture like this actual one of Maria de' Medici arriving at Marseille in 1600 (in Rubens's lifetime) to be Queen of France.[/caption]

Translation: Copyright © Timothy Adès

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The Girl Cousin

La Cousine

Gérard de Nerval (1808-55)

La Cousine
L’hiver a ses plaisirs; et souvent, le dimanche, Quand un peu de soleil jaunit la terre blanche, Avec une cousine on sort se promener... – Et ne vous faites pas attendre pour dîner, Dit la mère. Et quand on a bien, aux Tuileries, Vu sous les arbres noirs les toilettes fleuries, La jeune fille a froid... et vous fait observer Que le brouillard du soir commence à se lever. Et l’on revient, parlant du beau jour qu’on regrette, Qui s’est passé si vite... et de flamme discrète: Et l’on sent à rentrant, avec grand appétit, Du bas de l’escalier, – le dindon qui rôtit.
The Girl Cousin
The pleasures of winter, when Sunday comes round: Weak sunlight has gilded the snow on the ground; Your cousin and you go out walking together: ‘And don’t keep us waiting for dinner,’ says Mother. The Tuileries Gardens. The trees, black and bare; You’ve seen all the costumes so flowery there. The young girl feels cold, and you’re moved to remark It’s late, and the mist’s getting up in the park. So you talk, going home: lovely day, what a shame It’s over so soon ... and the decorous flame... Your appetite’s stirred, at the foot of the stair: A roast turkey dinner is scenting the air!

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The Unfortunate

El Desdichado

Gérard de Nerval (1808-55)

El Desdichado
Je suis le Ténébreux, – le Veuf, – l’Inconsolé, Le Prince d’Aquitaine à la Tour abolie: Ma seule Étoile est morte, – et mon luth constellé Porte le Soleil noir de la Mélancolie. Dans la nuit du Tombeau, Toi qui m’as consolé, Rends-moi le Pausilippe et la mer d’Italie, La fleur qui plaisait tant à mon cœur désolé, Et la treille où le Pampre à la Rose s’allie. Suis-je Amour ou Phœbus? ...Lusignan ou Biron? Mon front est rouge encor du baiser de la Reine; J’ai rêvé dans la Grotte où nage la Sirène... Et j’ai deux fois vainqueur traversé l’Achéron; Modulant tour à tour sur la lyre d’Orphée Les soupirs de la Sainte et les cris de la Fée.
The Unfortunate
I, the obscure, the widowed, unconsoled, The prince of Aquitaine at the slighted tower: A black sun is the star-sign of my lyre, For melancholy: my one star lies cold. Come, in death’s dark, to one you have consoled: Grant me Posillipo’s Italian shore; Give to my grieving heart its precious flower, Its arbours with wild vines and roses scrolled. Am I Love, or Phoebus? Lusignan, or Biron? The kiss, the queen’s kiss, lingers, blushing on My brow; I dreamed in caves, where swam the siren… Victorious twice I traversed Acheron, Sounding in turn, on Orpheus’ lute, the sighs Of the fair saint, and the enchantress’ cries.

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Horus

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Horus

Gérard de Nerval (1808-55)

Le dieu Kneph en tremblant ébranlait l'univers Isis, la mère, alors se leva sur sa couche, Fit un geste de haine à son époux farouche, Et l’ardeur d'autrefois brilla dans ses yeux verts. « Le voyez-vous, dit-elle, il meurt, ce vieux pervers, Tous les frimas du monde ont passé par sa bouche, Attachez son pied tors, éteignez son oeil louche, C'est le dieu des volcans et le roi des hivers ! » L’aigle a déjà passé, l’esprit nouveau m’appelle, J’ai revêtu pour lui la robe de Cybèle... C’est l’enfant bien-aimé d’Hermès et d’Osiris ! » La déesse avait fui sur sa conque dorée, La mer nous renvoyait son image adorée, Et les cieux rayonnaient sous l’écharpe d’Iris.
Horus
The god Kneph quaked, the skies in shellshock rolled. Then Mother Isis rose upon her bed, Gestured in hate at her rough spouse, and said, Her green eyes seared with passion, as of old: “See him, the hoary pervert, foundering! His lips disgorge the whole world’s frozen slush. Chain this volcano-god’s maimed foot, and crush The one squint eyeball of this winter-king! “The eagle soars! The spirit beckons me! I wear again the robe of Cybelê For the child, loved by Hermes and Osiris!” On gilded conch the goddess took her flight; The sea played back the idol to our sight; The welkin shimmered with the scarf of Iris.

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Stagecoach Relay

Le Relais

Gérard de Nerval (1808-55)

Le Relais
En voyage, on s’arrête, on descend de voiture; Puis entre deux maisons on passe à l’aventure, Des chevaux, de la route et des fouets étourdi, L’œil fatigué de voir et le corps engourdi. Et voici tout à coup, silencieuse et verte, Une vallée humide et de lilas couverte, Un ruisseau qui murmure entre les peupliers, - Et la route et le bruit sont bien vite oubliés! On se couche dans l’herbe et l’on s’écoute vivre, De l’odeur du foin vert à loisir on s’enivre. Et sans penser à rien on regarde les cieux. Hélas! une voix crie: « En voiture, messieurs! »
Stagecoach Relay
Break in the journey. Step to ground. Gap between houses: let’s look round! By horses, whip-cracks, roads oppressed: Limbs deadened, eyes in need of rest. Suddenly, peace; green calm, as well: A lilac-glade, a dewy dell, A brook with poplars overhead: No road, no racket: this instead. Sprawled in the grass! Our senses thrive, As draughts of new-mown hay revive. We gaze, unburdened, at the skies... “Sirs, to the coach!” some fellow cries.

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Les Cydalises

The pretty ones

Gérard de Nerval (1808-55)

The pretty ones
Où sont nos amoureuses? Elles sont au tombeau. Elles sont plus heureuses, Dans un séjour plus beau! Elles sont près des anges, Dans le fond du ciel bleu, Et chantent les louanges De la mère de Dieu! Ô blanche fiancée! Ô jeune vierge en fleur! Amante délaissée, Que flétrit la douleur! L’éternité profonde Souriait dans vos yeux ... Flambeaux éteints du monde, Rallumez-vous aux cieux!
Les Cydalises
Where are our trueloves?     Under cold clay. Fairer their fortunes     Now, far away. Angels around them,     High overhead; Anthems resounding,     Mother of God. Flawless young flower,     Virginal bride. Sorrow to suffer,     Lover denied. Worlds with no ending     Smiled in your eyes; Now, the rekindling:     Shine in the skies!

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Excavations at Olympia

Ausgrabungen in Olympia

Carl Spitzweg (1808-85)

Ausgrabungen in Olympia
Und wird die Welt auch noch so alt, Der Mensch, er bleibt ein Kind! Zerschlägt sein Spielzeug mit Gewalt, Wie eben Kinder sind! Wann alles erst in klein zerstückt Und nichts mehr zu verderben, So sucht er wieder - neubestückt - Und spielt dann mit den Scherben.
Excavations at Olympia
However much the world may age, Man’s childish to the end, Destroys his toys in violent rage, For that’s the childish trend. When all is smashed to pieces, when There’s nothing left to blitz, He smashes more and tries again And plays with little bits.

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ONDINE

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ONDINE

Aloysius Bertrand (1807-41)

–  » Écoute ! – Écoute ! – C’est moi, c’est Ondine qui frôle de ces gouttes d’eau les losanges sonores de ta fenêtre illuminée par les mornes rayons de la lune ; et voici, en robe de moire, la dame châtelaine qui contemple à son balcon la belle nuit étoilée et le beau lac endormi.  » Chaque flot est un ondin qui nage dans le courant, chaque courant est un sentier qui serpente vers mon palais, et mon palais est bâti fluide, au fond du lac, dans le triangle du feu, de la terre et de l’air.  » Écoute ! – Écoute ! – Mon père bat l’eau coassante d’une branche d’aulne verte, et mes soeurs caressent de leurs bras d’écume les fraîches îles d’herbes, de nénuphars et de glaïeuls, ou se moquent du saule caduc et barbu qui pêche à la ligne ! «  Sa chanson murmurée, elle me supplia de recevoir son anneau à mon doigt pour être l’époux d’une Ondine, et de visiter avec elle son palais pour être le roi des lacs. Et comme je lui répondais que j’aimais une mortelle, boudeuse et dépitée, elle pleura quelques larmes, poussa un éclat de rire, et s’évanouit en giboulées qui ruisselèrent blanches le long de mes vitraux bleus.
ONDINE
“Listen! listen! I am here! Ondine,      brushing with raindrops the echoing diamonds of your window-panes,          by the dim light of the moon;      and here in shot silk is the lady of the house, on her balcony,          contemplating the beauty of starlit night and sleeping lake. “Every wave is a water-sprite swimming in the current;     every current is a path winding toward my palace;      and my palace is liquid, built under the lake, in the triangle of fire, earth, and air. “Listen! listen! My father strikes the clacking water with a green alder bough;      my sisters with their arms of foam          caress the fresh clumps of reeds, water-lilies, and sword-lilies;             or mock the poor old willow that goes fishing with its fronds!” She had murmured her song;     she begged me to receive her ring on my finger, to wed an Ondine,      and to go with her to her palace to be king of the lakes. And when I replied that I loved a mortal woman, she was slighted, and sullen:     she shed tears, burst out laughing,      and vanished in droplets that streamed white along my blue window-panes.
Said in the Purcell Room, London, on 3 December 2018.

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Dante

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Dante

Auguste Barbier (1805-82)

Dante, vieux Gibelin! quand je vois en passant Le plâtre blanc et mat de ce masque puissant Que l’art nous a laissé de ta divine tête, Je ne puis m’empêcher de frémir, ô poète! Tant la main du génie et celle de malheur Ont imprimé sur toi le sceau de la douleur. Sous l’étroit chaperon qui presse tes oreilles, Est-ce le pli des ans ou le sillon des veilles Qui traverse ton front si laborieusement? Est-ce au champ de l’exil, dans l’avilissement, Que ta bouche s’est close à force de maudire? Ta dernière pensée est-elle en ce sourire Que la mort sur ta lèvre a cloué de ses mains? Est-ce un ris de pitié sur les pauvres humains? Ah! le mépris va bien à la bouche de Dante, Car il reçut le jour dans une ville ardente, Et le pavé natal fut un champ de graviers Qui déchira longtemps la plante de ses pieds. Dante vit, comme nous, les passions humaines Rouler autour de lui leurs fortunes soudaines; Il vit les citoyens s’égorger en plein jour, Les partis écrasés renaître tour à tour; Il vit sur les bûchers s’allumer les victimes; Il vit pendant trente ans passer des flots de crimes, Et le mot de patrie à tous les vents jeté Sans profit pour le peuple et pour la liberté. Ô Dante Alighieri, poète de Florence, Je comprends aujourd’hui ta mortelle souffrance; Amant de Béatrice, à l’exil condamné, Je comprends ton œil cave et ton front décharné, Le dégoût qui te prit des choses de ce monde, Ce mal de cœur sans fin, cette haine profonde Qui, te faisant atroce en te fouettant l’humeur, Inondèrent de bile et ta plume et ton cœur. Aussi, d’après les mœurs de ta ville natale, Artiste, tu peignis une toile fatale, Et tu fis le tableau de sa perversité Avec tant d’énergie et tant de vérité, Que les petits enfants qui le jour, dans Ravenne, Te voyaient traverser quelque place lointaine, Disaient en contemplant ton front livide et vert: ‘Voilà, voilà celui qui revient de l’enfer!’
Dante
Dante, old Ghibelline! Your godlike head, Poet! - the mighty mask, which art bequeathed: When I pass by, and see the matt white plaster, I shudder. Thus did genius and disaster Stamp sorrow’s seal upon you. Round your ears, A close-drawn hood... Is it the groove of years, That furrow carved with toil across your brow? Or was it wakeful nights that drove the plough? Was it in Exile’s base degrading field Your mouth by many a bitter curse was sealed? And is that smile, lodged in the place of breath, Your final thought, nailed on by hands of death? For poor humanity, a sneer of pity! How well contempt befits the mouth of Dante, Who first saw daylight in a burning city, On no paved path but grit and gravel born, By which for untold years his feet were torn. Like us, he saw men’s passions round him roll Their hectic fortunes; parties rose and fell, Crushed and reborn; victims burnt merrily; Citizens’ throats were slit, for all to see; For thirty years the crimes went streaming by, The name of patriot to the winds hurled high, No good to common weal, nor liberty. O Dante Alighieri, Florentine, I understand today your mortal pain; Lover of Beatrice, exiled, I know why The haggard countenance, the hollow eye, Disgust for worldly things, the ailing heart Beyond all hope of cure, deep-seated hate That whipped your temper up and made you cruel, Flooding your spirit, and your pen, with bile. Thus by the customs of your native town You painted a grim canvas, setting down, Depicting Florence’s perversity With so much truth and so much energy That children in Ravenna, watching where You made your way across a distant square, Looked on your livid pallor, and could tell: “There is the man who just came back from Hell.”

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Michael Angelo

Michel-Ange

Auguste Barbier (1805-82)

Michel-Ange
How sad thy face, how haggard is thy brow, Great master, Michael Angelo, of stone! To whom, like Dante, laughter was unknown, Nor ever on those cheeks did teardrops flow. Alas! A Muse’s-milk too rich hadst thou: Art took thy whole life, was thy love alone; For sixty years, three callings were thine own, Nor did thy heart dear heart’s ease ever know. Poor Buonarrotti! Thy one happiness, To stamp the marble with sublime impress, And, strong as God, to strike such awe as He; And so thou didst thy final hour attain, Weary old lion of the snowy mane, Long since replete with glory and ennui.
Michael Angelo
Que ton visage est triste et ton front amaigri, Sublime Michel-Ange, ô vieux tailleur de pierre! Nulle larme jamais n'a mouillée ta paupière; Comme Dante, on dirait que tu n'as jamais ri. Hélas! d'un lait trop fort la Muse t'a nourri, L'art fut ton seul amour et prit ta vie entière; Soixante ans tu courus une triple carrière Sans reposer ton coeur sur un coeur attendri. Pauvre Buonarotti! ton seul bonheur au monde Fut d'imprimer au marbre une grandeur profonde, Et, puissant comme Dieu, d'effrayer comme Lui: Aussi, quand tu parvins à ta saison dernière, Vieux lion fatigué, sous ta blanche crinière, Tu mourus longuement plein de gloire et d'ennui.

Translation: Copyright © Timothy Adès

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