Michael Angelo

Michel-Ange

Auguste Barbier (1805-82)

Michel-Ange
How sad thy face, how haggard is thy brow, Great master, Michael Angelo, of stone! To whom, like Dante, laughter was unknown, Nor ever on those cheeks did teardrops flow. Alas! A Muse’s-milk too rich hadst thou: Art took thy whole life, was thy love alone; For sixty years, three callings were thine own, Nor did thy heart dear heart’s ease ever know. Poor Buonarrotti! Thy one happiness, To stamp the marble with sublime impress, And, strong as God, to strike such awe as He; And so thou didst thy final hour attain, Weary old lion of the snowy mane, Long since replete with glory and ennui.
Michael Angelo
Que ton visage est triste et ton front amaigri, Sublime Michel-Ange, ô vieux tailleur de pierre! Nulle larme jamais n'a mouillée ta paupière; Comme Dante, on dirait que tu n'as jamais ri. Hélas! d'un lait trop fort la Muse t'a nourri, L'art fut ton seul amour et prit ta vie entière; Soixante ans tu courus une triple carrière Sans reposer ton coeur sur un coeur attendri. Pauvre Buonarotti! ton seul bonheur au monde Fut d'imprimer au marbre une grandeur profonde, Et, puissant comme Dieu, d'effrayer comme Lui: Aussi, quand tu parvins à ta saison dernière, Vieux lion fatigué, sous ta blanche crinière, Tu mourus longuement plein de gloire et d'ennui.

Translation: Copyright © Timothy Adès

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